Ces derniers jours, on a bien avancé sur l’enregistrement de nos voix. Même par temps calme, notre embarcation subit les moindres mouvements de l’eau, l’exercice ressemble alors parfois à un vrai numéro d’équilibriste, mais on s’habitue ! 

Avant-hier soir, un vent chaud s’est rétabli à la suite d’un couché de soleil brulant apparu entre deux nuages noirs, comme pour nous ouvrir la porte de sortie des orages ; Victor a enfin eu son dernier mot sur le linge qu’il a étendu sur le pont vendredi dernier. Malheureusement, ça n’a duré que 36 heures et nous semblons maintenant privés de vent sous un soleil de plomb. 

A part ça, toujours aucun signe de vie à l’horizon, nous sommes seuls, pas même un dauphin n’est venu croiser notre sillage, seul les oiseaux les plus curieux semblent vouloir nous tenir compagnie. 

Sinclair

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